À Tananarive, on accourt, on arrive

Madagascar, c’est un peu la grande aventure. À cheval entre l’Asie et l’Afrique – culturellement, esthétiquement, gastronomiquement…-, l’île vous surprendra dans ses moindres détails. Difficile de débarquer de nul part sans avoir potasser le sujet. Et le début du voyage commence d’abord par Antananarivo, aka Tananarive, la capitale de Mada, qui vaut, selon moi, vraiment le temps de s’y attarder quelques jours.
C’est le rythme urbain, chaud et pollué de cette ville de plus de 2 millions d’habitants qui vous séduira, ou pas. En tout cas, la porte d’entrée sur le magnifique malgache est grande ouverte.

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Quelques adresses qui rendent la vie cool à Tananarive…

• Pour manger : 
Le Carré (Rue des 77 parlementaires Français Antsahavola) : club-restaurant qui fait des sushis
Le Citizen (Lalana Russie) : l’un des meilleurs restaurants dans lequel vous mangerez dans votre vie ! Mention spéciale pour le steak de zébu revisité.
Le Phare (Rue Rakotonirina S) : pour les Bretons qui sont en manque de crêpes…

• Pour boire (de l’alcool) :
C’est simple, moi qui arrive de l’Inde, du Maroc ou encore de la Turquie où l’alcool n’est pas monnaie courante, ici j’ai trouvé qu’il y en avait partout ! La THB (bière locale) se vend comme de l’eau minérale.

• Pour sortir :
Dieu sait qu’à Madagascar, il y a moyen de vraiment faire la fête. Sortir est même un art de vivre. Le vendredi soir, c’est concert, le samedi soir, c’est les dancefloors. Niveaux clubs/scènes locales, il y a le choix, donc. Pêle mêle : le Glacier (Lalana Rabefiraisana), le Jao’s pub (Ambohipo), le Piment (Rue R.P Callet), l’In’square (Ambatobe)… Pour des concerts programmés, rendez-vous à l’Alliance française de Tana ou à l’Institut Français de Madagascar (sur l’avenue de l’Indépendance).

• Pour visiter : 
-Le Palais de la Reine (Rova Manjakamiadana) est un incontournable de la culture de Tana. Niché en haut de la ville haute, il est le vestige de la société matriarcale malgache qui régnait avant la colonisation. Des guides vous attendent à l’entrée (et sont obligatoires pour la visite). Mais ça vaut vraiment le coup pour capter un peu plus la culture locale quand on arrive… La prise de photos sont sans risque à l’intérieur.
-Le Musée de la photo, aussi dans la ville haute, propose de belles expositions.
Is’art Galerie est un centre culturel fait de bric et de broc, programmant toutes sortes d’événements comme des expositions, des concerts le vendredi soir, des conférences… Le bar est également ouvert tous les jours. Le lieu vaut le détour et est sans doute le point de rendez-vous de la jeunesse malgache en mal de culture.

• Pour s’émerveiller, ne loupez pas : 
-Les rizières à perte de vue, avant d’arriver sur Tana. Des bidonvilles se sont construits en bordure de ces champs irrigués, un paysage étonnant et fascinant à la fois.
-La vue du Palais de la Reine vaut clairement le détour. Tana est située dans une cuvette qui culmine à plus de 1400 mètres d’altitude. La vue est donc franchement pas mal.
-La gare Soarano, située au bout de l’avenue de l’Indépendance n’accueille plus de train, ou presque plus. Seuls les transports de marchandises arrivent en gare. Le hall des passagers est transformé en galerie marchande. Atypique.
L’avenue de l’Indépendance, c’est un peu comme les Champs Elysées, vous diront les taxis. Si on prend garde aux nombreux pickpockets, il y a moyen, le week-end, d’observer des spectacles de rue et voir toutes sortes de vendeurs ambulants.

• Pour faire des emplettes : 
-Le quartier Isoraka regorge de petites boutiques un peu « concept store » regroupant des objets d’artisanat de bonne qualité, beaucoup plus cher que ce que l’on peut trouver les marchés. Mais les showrooms de créateurs sont sympas.
• Les adeptes du shopping ne pourront pas passer à côté des traditionnels marchés : pour ceux qui ne souhaitant pas s’aventurer à Analakely (dangereux et impressionnant la première fois), optez pour Pochard, plus petit et plus intime.
Lisy art gallery est également une sorte de hall où sont regroupés plusieurs créateurs et marchands d’artisanat local. Les touristes sont généralement emmenés là plutôt que de se risquer aux vols des marchés traditionnels.
• Si vous avez un plus gros budget et êtes en mal de shopping à l’occidentale, rendez-vous dans l’impressionnant centre commercial La City, au nord de la ville. L’architecture dénote complètement avec les quartiers des alentours… Une curiosité en soi!

• Pour vivre des expériences antananariviennes
Prendre un taxi pour la haute ville : les taxis, ce sont les petites voitures beiges, petite 206, 4L ou 2CV qui ne vont pas très vite. En pleine montée, le trajet prend des allures d’aventure. Fenêtres ouvertes, la pollution est à son comble et cela ne semble déranger personne. À vivre.
Faire la tournée des concerts le vendredi soir. Si vous passez à Tana, faites en sorte d’y venir un vendredi. Le soir venu, il est difficile de choisir son concert tant le choix est énorme. Il sera même difficile de s’en contenter que d’un…
Faire un karaoké : oui car, à Tana (ville mi-asiatique, mi-africaine oblige), il y a beaucoup de bars à karaokés. Les gens en raffolent. D’ailleurs il n’est pas rare qu’une soirée de concert se finisse en karaoké. Il ne reste plus qu’à prendre son courage à deux mains et se lancer…
Tenter d’aller marchander au marché d’Analakely. Seul, il y a beaucoup de choses que vous pourrez difficilement et sans risque faire à Tana. Se balader sur les marchés en fait partie. Mais en respectant quelques règles basiques (à savoir, ne pas sortir son portable, protéger son sac et ne pas étaler ses billets devant la vue des passants), il est possible quand même de tenter l’expérience.

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